Cet article examine l'impact du risque d'extinction sur la patience humaine. Il distingue le risque d'extinction humaine du risque de mortalité individuelle, prend en compte les différents niveaux d'altruisme intergénérationnel et s'intéresse à la perspective évolutionniste du « gène égoïste ». L'étude révèle que si le risque d'extinction humaine est un facteur essentiel des taux d'actualisation, le risque de mortalité individuelle peut être partiellement ou totalement couvert par la reproduction humaine. Face au risque d'extinction, les individus deviennent plus impatients qu'ils ne le sont à long terme. Par conséquent, plus la menace d'extinction est grande, moins ils sont incités à investir pour l'éviter. Ces résultats pourraient contribuer à expliquer pourquoi l'humanité sous-investit systématiquement dans les risques catastrophiques, tels que l'atténuation du changement climatique, la prévention des pandémies et la gestion des risques liés à l'intelligence artificielle transformatrice.